Le temps des fins

Dernier appel de la forêt

Je viens de la campagne.

Depuis gamin, j’écris sur les arbres. À l’école primaire au couteau nous gravions nos noms avec mon amoureuse de l’époque dans l’écorce d’un sapin. Puis plus tard, une fois devenu auteur, j’ai eu l’envie pulsionnelle et répétitive de plonger mes personnages dans l’univers sylvestre. La forêt, ses habitant·es : humains et non-humains.

J’y voyais là un espace intéressant de poésie et de politique. Car en effet juste à côté de chez moi co-existaient les pensées réactionnaires les plus crasses et les pensées révolutionnaires les plus avancées qui s’exprimaient justement dans le rapport que chacune de ces pensées entretenait avec le règne animal et la forêt. D’un côté la chasse, les chasseurs, le vote frontiste, la masculinité toxique, de l’autre Bure (Zad où un centre d’enfouissement de déchets radioactifs voyait le jour), l’émancipation collective, la recherche d’une utopie commune, d’un archipel.

Durant mes études et mes lectures, je me suis souvent posé la question de l’engagement politique. Faut-il lutter au sein du système ? Créer un monde en dehors de celui-ci ? Ou bien faut-il tout brûler ? Produire une tabula rasa susceptible de recréer un monde sur des bases plus saines…

Dans Le temps des fins, il est question de tout cela. D’utopies et de forêts. De fin d’un monde, de désastre annoncé, et surtout, et toujours, de luttes. Car face aux annonces collapsologistes d’un effondrement programmé, d’un monde en sursis, quelles armes avons nous pour lutter ?

Le temps des fins sera le récit de ces hommes et femmes sans monde, pris·es au piège entre un monde qui tarde à mourir et un autre qui tarde à naître.

Guillaume Cayet

Les corps incorruptibles

enquête intime sur la gestion des dépouilles mortelles

 

« Tant que le cadavre n’a pas quitté la maison mortuaire, il ne faut ni balayer le parquet, ni épousseter les meubles, ni jeter dehors aucune poussière ou balayure, de crainte d’expulser aussi l’âme du mort et d’attirer sur soi ses vengeances. En revanche, il faut avoir soin de vider ou tout au moins de couvrir tout vase contenant un liquide ( le lait excepté), afin que l’âme ne risque pas de s’y noyer. »
La légende de la mort / 1893 Anatole Le Braz

Mais quelle est donc cette « crise contemporaine de la mort  » (*) à laquelle nous sommes confronté.e.s?
Conçue et interprétée par Aurélia Lüscher, « Les corps incorruptibles » est une performance plastique et théâtrale où s’entremêlent le réel et l’imaginaire. Le public est invité à entrer dans ces lieux clos que sont les sous-sols des chambres mortuaires, pour appréhender la gestion des dépouilles mortelles en Occident.                                                                         

Lors d’une enquête au long cours, à la fois intime et de terrain, Aurélia Lüscher a voulu comprendre comment on s’occupe aujourd’hui de nos morte.s. à l’abri des regards. Elle construit à vue une autofiction, en naviguant entre différents codes de jeux et diverses adresses.                       

Le titre, Les corps incorruptibles, fait écho à un phénomène reconnu comme « miracle » par l’Église catholique : la non-putréfaction des cadavres.

*  Edgar Morin  « L’homme et la mort »

Jeune mort

Jeune mort est un récit violent, à vif.

Le récit d’une jeunesse brisée.
Le récit d’un embrasement.
La chronique journalière d’un homme, au milieu d’autres, le jour de l’inauguration par la mairie d’un centre d’accueil pour réfugié·es.
Guillaume Cayet

Avec Jeune mort, Guillaume Cayet poursuit son travail à la lisière de l’écriture politique et poétique. Ici il se déploie de façon très intimiste, dans un dispositif radiophonique-live, accompagné par le compositeur musical Karam Al Zouhir, et le créateur sonore Antoine Briot ; une façon de faire parvenir la parole et l’imaginaire au plus près.

Lucas et le temps

« Qui est ce Lucas ? Cette question est clairement le fil conducteur des sept scènes de la pièce. Répondre ? Non, vous vous promenez dans le labyrinthe, Lucas est un espace vide rempli de langage et d’indices de personnes. Absent et présent, tour à tour amant, frère, il joue le rôle central dans les histoires que deux femmes, 1 infirmière et l’autre sans doute d’un certain âge et en perte de mémoire, se racontent pour s’arracher quelque chose à l’écoulement du temps: un souvenir, une invention, un désir…»
Ce qui frappe dans ce texte, c’est autant son étrangeté que sa poésie; son abstraction autant que l’incroyable réveil de sensations qu’il procure en nous. J’ai été frappée par sa puissance visuelle et sonore qui tient parfois au moins autant du tableau impressionniste que du texte théâtral. C’est un texte en même temps très ludique qui nous invite à un lâcher prise de l’intellect pour aller vers une réception sensible et organique. C’est au fond, un formidable poème sonore ce qui m’a donné très envie de travailler ce texte au plateau comme un pièce radiophonique qui serait enregistrée à vue des spectateurs . Je pense à cette pièce comme une invitation à voir par les oreilles et entendre par le regard et vice-versa…C’est cette forme particulière et inédite qu’on va explorer pendant 2 semaines avec 2 magnifiques comédiennes: Hélène Raimbaud et Ruth Olaizola et un créateur son, Stéphane Fromentin, avec qui je co-dirigerai main dans la main ce projet. Une invitation au voyage, un voyage sensible et poétique dans les eaux de la mémoire, du temps et de l’enfance .
Marie-Laure Crochant
La première fois que j’ai lu Lucas et le Temps, j’ai eu la sensation que le récit pouvait se donner dans n’importe quel ordre. Il s’agit pour les deux personnages, et donc pour le spectateur, de reconstruire, au fur et à mesure de l’évocation de souvenirs, un semblant d’histoire.
De passé.
De vécu.
C’est pourquoi, j’aimerais envisager cette traversée comme une pièce sonore à l’ordre aléatoire. Elle prolongera cette sensation en nous amenant à perdre, nous aussi, tous nos repères temporels.
Ici, le passé et le présent ne seront plus qu’un.
Ne sont plus qu’un.
Ne sont plus.
Stéphane Fromentin

LE POISSON QUI VIVAIT DANS LES ARBRES…

Avec ce second projet destiné à un jeune public, Sylvain Riéjou s’associe à l’auteur, illustrateur et comédien Hervé Walbecq. Sur scène, un duo d’interprètes joue et évolue avec des animaux oniriques, projetés sur un grand écran sous forme de dessins animés. Ils s’aventurent ensemble dans une exploration poétique de l’amitié entre espèces vivantes.

« Avec cette nouvelle pièce destinée aux jeunes spectateur.ices, j’entame pour la première fois une collaboration avec un autre artiste : le comédien, auteur et illustrateur jeunesse Hervé Walbecq. Ce dernier a publié plusieurs livres à l’École des loisirs et son univers a déjà inspiré deux metteurs en scène (Dorian Rossel et Pierre Guillois) qui ont créé des pièces pour et avec lui.

C’est à travers ses livres que j’ai découvert le travail d’Hervé. J’ai tout de suite été saisi par cet univers où l’imaginaire n’a pas de limite et où tout devient possible : entrer dans une pomme pour la visiter, voir ses larmes se transformer en escargots, faire un élevage d’oreilles sur sa tête, laisser son ombre partir en voyage avec le chien du voisin…

Dans cet univers farfelu se dessine une véritable poésie qui s’incarne autant dans les mots que dans les illustrations de ce dessinateur autodidacte. Des dessins où les traits noirs sur fond blanc, simples mais non simplistes, offrent au lecteur des points de départ pour partir en voyage intérieur, sans jamais lui imposer de direction précise.

Mon travail a pour particularité d’être assez didactique. Celui d’Hervé est plus poétique. Je vois dans cette collaboration l’occasion de limiter l’expressivité des mots pour donner toute sa place à celle des corps. Ne pas chercher à tout expliquer et se laisser basculer dans un monde chimérique fait d’images abstraites, à partir desquelles l’imaginaire des enfants pourra s’envoler…

Ce spectacle racontera l’histoire d’une quête. Celle de deux personnages qui partent à la recherche d’une créature mystérieuse : le poisson qui vit dans les arbres. Telle Alice aux pays des merveilles, ils auront des étapes à franchir, des plans à échafauder, des missions à accomplir. En chemin, ils vont traverser différents biotopes (terrestres, aquatiques, aériens) et rencontrer des animaux, plus ou moins réalistes, tout droit sortis de l’univers d’Hervé. Ces derniers seront des guides qui les accompagneront tout au long de leur périple. »

                                                                                         Sylvain Riéjou

Le Balotop

« Quelle est LA chanson qui vous donne envie de danser ? »

C’est la question posée aux publics des lieux qui accueillent le Balotop.
Leurs réponses permettent de composer un “Top 5“ des chansons les plus dansantes qui constitue la base musicale d’un bal participatif. Envisagé comme une cérémonie, ce rendez-vous festif dévoile ces 5 chansons dans une mise en scène ludique, avec la complicité de danseur.ses amateur.rices.

Pour entrer dans la danse, les participant.es sont invité.es sur chaque chanson à suivre un principe chorégraphique. Inspirés de danses populaires (bourrée, madison, menuet etc), ces principes sont simples afin que le plus grand nombre puisse les intégrer et que ce bal soit le plus inclusif possible. Quand les corps sont déliés et les esprits désinhibés, un bal plus libre peut commencer…

Lors des bals, nombreux sont celles et ceux qui n’osent pas se mettre à danser car il.elle.s pensent ne pas savoir. Ayant toujours trouvé dans la danse un espace de liberté, je suis persuadé que tout le monde peut danser et y prendre du plaisir. Il suffit juste de trouver la porte d’entrée. Avec ce bal, je souhaite non seulement aider les participant.es à la trouver mais aussi à l’ouvrir.

Partant du principe qu’un bal est un lieu de rassemblement pluri culturel, il devient le reflet d’une société. J’espère donc que ce bal deviendra celui de la communauté qui gravite autour la structure qui accueille ce Balotop. Un reflet toujours en mouvement, bien sûr…

Sylvain Riéjou

 

 

 

 

 

 

AFTER

Performance autour de la pièce AFTER,  dont la création initiale au printemps 2020 n’a pu aboutir en raison des confinements successifs.

« Cette pièce chorégraphique devait jouer au printemps 2020 dans des salles des fêtes ardennaises. Ses différents reports par mesure sanitaire nous ont conduit à mettre ce projet de côté, à le laisser dans des boîtes. On l’appelle notre création fantôme, celle qui n’a jamais joué et qui pourtant est encore présente dans nos corps. Avec l’équipe, nous décidons de ressusciter cette pièce, de la célébrer. La faire sortir des salles de fêtes, en incarner aujourd’hui les souvenirs et lui offrir un nouveau paysage, celui de Transfert. »
Julien Andujar et Audrey Bodiguel

 

La Boîte à gestes

Avec La boîte à gestes, Sylvain Riéjou invite des danseurs amateurs à participer à la création de chansons de geste collectives, sous forme de clips vidéo. Ce projet a vu le jour lors du premier confinement pendant lequel Danse Dense (Pantin) l’a invité à donner des ateliers en visioconférence à son groupe de danseurs amateurs. Il propose alors de transmettre le processus d’écriture d’une chanson de geste pour que chacun puisse écrire des gestes sur un couplet de la chanson La peau Léon de Jeanne Moreau qu’ils filment chez eux. Sylvain collecte ensuite les vidéos et les réunit à travers un montage vidéo : https://vimeo.com/475092517 (mot de passe : Jeanne Moreau) Le résultat conduit Sylvain à développer ce processus avec La boite à gestes, pendant toute la durée de sa résidence d’artiste associé au Triangle – cité de la danse de Rennes (2022-2023)

Le principe est simple. Une caméra installée dans une salle avec un éclairage, un cadrage et un décor uniformes. Sylvain peut ensuite recevoir les gens seuls ou à plusieurs, toutes les demi-heures pour leur expliquer le principe, les aider à écrire leurs gestes et les filmer, sur plusieurs jours ou en version « stage » d’une journée. Il les réunit ensuite dans un montage ludique qui peut se partager sur le temps d’un festival, d’un lancement de saison ou au sein d’un groupe de publics.

Je badine avec l’amour

(PARCE QUE TOUS LES HOMMES SONT SI IMPARFAITS ET SI AFFREUX)

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuse, vaniteuses, curieuses et dépravées (…) mais s’il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. »
On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset

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« Cette citation, je ne l’ai pas découverte en lisant ou en allant au théâtre mais en regardant le film L’Etudiante (1988) de Claude Pinoteau. Enfant, je regardais beaucoup ce genre de films dits « populaires » qui mettent en scène des histoires d’amour entre un homme et une femme mais si je devais n’en retenir qu’un ce serait incontestablement Dirty dancing (1987) d’Émile Ardolino.

Ce film-là, je l’ai vraiment regardé en boucle et il m’a amené à faire un lien indissociable entre danse et rencontre amoureuse. C’est pourquoi il sera au centre de ce nouveau projet, avec lequel je vais questionner le pouvoir qu’a la danse de générer de la sensualité entre les corps. Je souhaite y témoigner, en tant qu’homme homosexuel qui a construit sa perception de la séduction, à travers des films des années 80 qui exposent des relations hétérosexuelles très normées. Des films qui de surcroît tiennent beaucoup plus de la fiction que de la réalité. Quelle confusion des genres se produit ? Quelle confusion aussi entre réalité et fiction ? Quel rapport à son propre corps et à celui d’autrui ?

Pour la première fois, je vais convoquer au plateau d’autres danseurs et danseuses. Cela me permettra de provoquer des rencontres entre les corps, ce qui me semble indispensable pour traiter ce sujet. Au-delà d’une exploration des danses de séduction, cette pièce racontera ma première transmission des matériaux chorégraphiques que j’explore seul depuis une dizaine d’année. Des danses simples, où la précision du geste repose sur un lien étroit avec la musique.  »

Sylvain Riéjou

PRESSE

Je badine avec l’amour…, fantaisie introspective et réjouissante / Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – L’Œil d’Olivier

(…) « Attention, ça déménage. Le verbe haut, ni le geste, ni la langue dans leur poche, le chorégraphe sabinois et ses acolytes s’amusent à cœur joie. Passant à la moulinette airs d’opéra, partitions de ballet hyper référencées et autres chansons de variétés françaises cultes, tout en égratignant les grammaires très codées du classique et du contemporain, ils revisitent l’histoire de la danse et réinventent le duo amoureux, cassent les normes et défoncent avec ingéniosité et facétie les carcans sociétaux. »

La danse, cette histoire d’amour / Bélinda Mathieu – Sceneweb

(…) « Grâce à son sens aiguisé du spectaculaire, qui ne laisse pas une seconde à l’ennui – par les jeux de lumières dynamiques, la facétie du texte et les pantomimes amusantes – Sylvain Riéjou et son équipe déploient une histoire de la danse faite de trajectoires personnelles. En mêlant références populaires et pointues, ils réactivent les souvenirs et les affects provoqués par la danse, dans leurs corps, comme dans ceux du public. Si les imaginaires de danse sont hétéronormés, ils nous prouvent qu’ils ne sont pas inéluctable (bien que collants), qu’ils peuvent évoluer, s’affirmer queer et déjouer les normes de genre. (…)

Tradition et identité dans le programme B de la Belle Scène St Denis / Amélie Blaunstein Niddam – Toute la culture

Mais c’est indéniablement la proposition de Sylvain Riéjou, (…)  qui remporte notre adhésion. (…)
Avec un humour fou et une immense intelligence, Sylvain Riéjou s’empare de son film culte, Dirty Dancing, pour raconter comment, adolescent, cela lui a fait prendre conscience de son homosexualité. (…)
Accompagné de Julien Gallée-Ferré, Clémence Galliard et Émilie Cornillot, le quatuor, sous couvert de légèreté kitsch, délivre une histoire de la danse des années 90 à aujourd’hui. Riéjou offre une leçon de chanson de geste, le rébus chorégraphique inventé par Daniel Larrieu, sur Nathalie de Gilbert Bécaud. Génial. On a hâte de voir la création en novembre au Pavillon Romainville la saison prochaine !

A Avignon, deux belles scènes qui s’offrent le meilleur de la danse / Auriane Bavelier – Le Figaro

« Le chorégraphe s’embarque dans un remake de Dirty Dancing , pièce qui le hante depuis l’enfance et qui a décidé de sa vocation de danseur. Il interroge l’art du duo d’amour, la danse contemporaine, le lien du chorégraphe et du danseur, la sensualité du pied qui se pose au sol. Un exercice plein de finesse et d’idées. On ne sait pas comment seront les deux actes qui restent à écrire, et qu’on découvrira en novembre, mais le premier acte est proprement désopilant. »

A la belle scène St Denis on y danse aussi / Bélinda Mathieu – Sceneweb

Chorégraphe facétieux, Sylvain Riéjou croise dans son travail la chanson de geste et les films de danse. Pour son dernier spectacle, c’est le film Dirty Dancing qui y passe. Dans un quatuor dansé et parlé, qui se constitue au fur et à mesure, les parcours des interprètes (Julien Gallée-FerréClémence GalliardÉmilie Cornillot et lui-même) cohabitent avec un remake homoérotique en lip-sync d’une scène du film culte. Paroles et gestes servent une narration décalée, où apparaissent les filiations de chaque danseur, leur formation, les danses d’artistes emblématiques qu’ils ont traversées (Bagouet, Larrieu ou Keersmaeker). Manière de constituer une ébauche de cartographie la scène contemporaine. Pop, réjouissant et comique, Sylvain Riéjou n’hésite pas à se moquer de lui-même et au passage de la danse contemporaine, avec la ferme intention de la rendre plus accessible. Histoire de ne pas laisser son public dans un coin !

Endosser le costume

Cette lecture performée, musicale et nomade est extraite du cycle Le Parlement des invisibles.

Claire, étudiante brillante doit comme beaucoup, accepter un CDI de dix heures par semaine dans une boîte de livraison rapide de pizzas pour financer ses études. C’est le récit édifiant, tour à tour drôle et effrayant, de la jeunesse d’aujourd’hui, contrainte à une double vie si elle veut réussir dans le monde moderne. A consommer sans modération !

« La pizza que je tiens dans ma main a été commandée il y a 3 minutes. Dans 60 secondes, si elle n’est pas dans le four, le compteur apparaîtra en rouge. Il faut que je me dépêche de la valider. »