C’est un spectacle inclassable qui interroge la forme même de ciné-concert, mené par Jonathan Kingsley Seilman avec les musiciens Alice Dourlen et Paul Loiseau, le créateur lumière et scénique Yves Godin et en dialogue avec le film Sayat Nova du cinéaste arménien Sergueï Paradjanov.
Ce projet se révèle dans un nouveau teaser qui donne la mesure de sa dimension plastique, spatiale et poétique.
Retrouvez toutes les informations sur Sayat Nova, une production Murailles Music en collaboration avec Bora Bora productions.
Contact | Charles Eric Besnier
critique – toutelaculture.com
Grès, l’ingrédient d’une révolution sociale et culturelle – par Rudy Degardin
« Grès (tentative de sédimentation), c’est l’histoire d’un homme qui refuse de jouer la tragédie. Insulter le tout puissant Sphinx, jeter un pavé dans une vitrine – même combat. Sur les planches du Théâtre Ouvert, Guillaume Cayet nous partage sa « colère familière ». Celle de milliers de gilets jaunes, sortis de leur voiture respective pour se rassembler autour des ronds points. Des grains de sable, ballottés par le vent et prenant conscience qu’ensemble, ils peuvent former une roche solide. Un Grès jeté au cœur d’une machine infernale.
Ce monologue peut au départ effrayer. La mise-en-scène épurée ne flatte pas le public. Ici, le pauvre ne sera ni esthétique, ni romantique. Pour autant, il ne s’agit pas non plus d’une énième complainte sur la souffrance des précaires. Chaque minute du seul-en-scène, nous embarque au cœur du processus de sédimentation. »
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Entretien – MaCulture.fr
Propos recueillis par Wilson Le Personnic
Pourquoi, comment et quand se mettre nu sur un plateau de théâtre ? Avec le solo Je rentre dans le droit chemin (qui comme tu le sais n’existe pas et qui par ailleurs n’est pas droit), le danseur et chorégraphe Sylvain Riejou se confronte aux enjeux de la nudité en danse contemporaine et explore le rapport (dé)complexe·é de l’interprète avec son propre corps. Dans cet entretien, Sylvain Riejou partage les rouages de sa démarche artistique et revient sur le processus qui l’a amené à s’intéresser à la nudité en danse.
Je rentre dans le droit chemin (qui comme tu le sais n’existe pas et qui par ailleurs n’est pas droit) est le deuxième volet d’une trilogie qui gravite autour de vos « questionnements artistiques ». Quelles réflexions traversent cette recherche au long cours ?
Avec ces trois spectacles, je me questionne sur la manière de donner à voir ma méthode de travail et les chemins que j’emprunte pour créer un spectacle. Disons que je cherche à mettre en scène le processus créatif tel que je l’envisage. Depuis bientôt 15 ans, je suis interprète pour des chorégraphes, des metteurs en scène et des artistes plasticiens qui ont des manières très différentes d’envisager la création artistique. Cette place d’interprète est un endroit privilégié pour observer la façon dont ces artistes élaborent leur processus créatif. D’ailleurs, il m’est arrivé de trouver les chemins de créations plus intéressants que les créations en elles-mêmes : les exercices par lesquels on passe, les discussions, les tensions, les doutes et surtout les moments de jubilation collective. Je me suis rapidement dit qu’il était dommage que les spectateurs n’aient pas accès à tout ça et qu’il y avait un vrai potentiel à créer de la fiction autour de ces expériences. Pendant des bords plateaux certains spectateurs étaient surpris d’apprendre que pour créer un spectacle d’une heure il faut deux ou trois mois de travail, parfois plus. Je voulais donc essayer de montrer que pour créer un spectacle on passe par beaucoup de pistes qu’on abandonne ou qu’on réoriente. En effet, lors d’une création on traverse des expériences qui sont juste des étapes qui n’apparaissent pas dans le spectacle. L’acte créatif n’est pas rectiligne mais sinueux. C’est un processus long, parfois douloureux et les artistes ont besoin de ça pour se surprendre eux-mêmes.
Les deux premiers opus de cette trilogie ont pour point commun l’utilisation de la vidéo. D’où vient votre intérêt pour ce médium en particulier et surtout, quelle était la nécessité de son usage pour ces deux pièces en particulier ?
La vidéo m’a toujours fasciné car elle offre au corps des aptitudes surnaturelles. Plongé dans l’univers virtuel de la vidéo, le corps peut se démultiplier, se déplacer instantanément, modifier son échelle etc. Il peut donc se libérer des contraintes de la réalité physique. En revanche, il perd sa capacité à envahir la troisième dimension de l’espace et à improviser. Lors de ma résidence de recherche à L’L (lieu de recherche artistique à Bruxelles qui permet à un artiste de s’engager dans un travail expérimental, en solitaire, sans obligation de résultat, ndlr) entre 2013 et 2016, j’ai développé des outils pour basculer mon corps de l’espace réel du plateau vers l’espace virtuel de la vidéo et inversement. Je voulais lui offrir les avantages de ces deux espaces qui ouvrent des chemins de mouvement différents et complémentaires. Ces recherches m’ont permis de donner vie à mon double virtuel, une image vidéo de mon corps projetée grandeur réelle, avec laquelle je peux danser et dialoguer. Mon premier solo Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver, est un duo entre moi et ce double virtuel, lui étant le chorégraphe et moi l’interprète. L’utilisation de la vidéo est donc primordiale et présente tout au long du solo. Dans le deuxième solo, Je rentre dans le droit chemin (qui comme tu le sais n’existe pas et qui par ailleurs n’est pas droit), qui traite de la question de la nudité en danse contemporaine, la vidéo prend moins de place. Mon double virtuel n’est plus qu’un corps, il ne parle pas. Il me permet juste de prendre de la distance avec mon image corporelle. Je peux ainsi la détailler et l’analyser plus objectivement, un peu comme devant un miroir, sauf qu’ici mon reflet peut bouger indépendamment de mon corps réel. Au fur et à mesure du solo, ce corps virtuel disparaît pour laisser toute la place à mon corps réel.
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La Réciproque | Le Quai – Angers
En prolongement des représentations de Cactus au Théâtre du Champ de bataille, les deux membres fondateurs de La Réciproque, Marie-Laure Crochant (comédienne) et Stéphane Fromentin (musicien) présenteront une des lectures du cycle du Parlement des invisibles dans la verrière du Quai, à Angers.
Endosser le costume fait se croiser les témoignages de deux jeunes femmes, employées chacune dans une enseigne de restauration rapide. Deux récits percutants d’une première expérience du monde du travail.
Samedi 20 novembre – 17h | La Verrière – Le Quai, Angers
En savoir + / réservations pros | Charles Eric Besnier
Jean Le Peltier – Presse
La pièce Zoo de Jean Le Peltier est créée du 15 au 26 septembre 2020 à l’Atelier 210 à Bruxelles.
Retour sur cette création par des extraits et liens vers la presse qui a témoigné de ce projet stimulant, avant sa reprise en France en février 2021:
– 27 & 28 août 21 | Festival BONUS – Théâtre de Poche à Hédé.
– 29 & 30 septembre 21 | TU-Nantes
Le Soir.be | Jean-Marie Wynants
« Avec Zoo, Jean Le Peltier nous plonge au cœur de la ménagerie humaine confrontée à l’ère numérique, à l’intelligence artificielle, à l’exigence d’immédiateté, d’efficacité, de vitesse. C’est souvent drôle, très drôle, mais l’homme s’y entend pour glisser parfois vers la poésie pure, le délire surréaliste (Gioia déguisée en caillou ou le feu de camp virtuel) voire la tragédie qui, d’un coup, vous glace les sangs (ce nœud qui se confectionne nonchalamment…) avant de rebondir vers le rire avec une nouvelle pirouette.
On rit, beaucoup, on se reconnaît aussi, on réfléchit au monde, à la place de l’humain dans celui-ci, à ces personnages un peu ridicules et terriblement attachants. Et on repart dans la nuit, conscient comme jamais de faire partie nous aussi de ce drôle de zoo. »
La Libre Belgique | Marie Baudet
« Avec la complicité sur scène de Marion Menan, Jean Le Peltier aborde par la bande, dans Zoo, l’intelligence artificielle, le raisonnement humain et les failles de ces deux pôles. L’imperceptible et essentielle oscillation du tout – baigné d’humour – entre poésie, absurde et tragédie, fait le sel de cette vertigineuse et virtuelle randonnée qui nous entraîne de la galaxie au 4e étage de la maison mère d’une entreprise pas plus humaine que les autres, en passant par un bivouac improvisé dans la montagne. »
Focus Vif | Estelle Spoto
» Des interactions entre l’homme et la machine ou des interactions entre les humains, lesquelles sont les plus simples, les plus évidentes ? Jean Le Peltier sème des petits cailloux qui sont des fragments de réponse en parlant d’urbanisme, de psychologie des conducteurs, de management d’entreprise et d’exercice militaire avec une poésie insensée. Une belle bouffée d’oxygène pour spectateurs masqués. »
Jean Le Peltier – vidéos
Un premier aperçu de la création Zoo, de Jean Le Peltier, avec plusieurs vidéos teasers extraites de la captation réalisée à l’Atelier 210 à Bruxelles.
De quoi patienter avant de découvrir le spectacle lors de sa reprise pour ses premières en France:
– 3 & 4 février 2021 | TU-Nantes | Nantes (44)
– Février 2021 (en cours) |Théâtre de Poche | Hédé (35)
Le temps de lire ce que la presse belge en a pensé lors de sa création? Cliquez ici!
CONTACT | Charles Eric Besnier.